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Un peu d'histoire 

Qui n'a jamais entendu parlé de la Mongolie et ses multiples conquêtes ainsi que de Temüdjin plus connu sous le nom de Geggins Khaan.  Voici un peu d'histoire pour perfére vos connaissances de notre beau pays et ainsi découvrir les raisons d'un peuple aussi fort et patriot que les mongols.

L'origine des Mongols

Il semble que ce peuple apparaisse déjà dans les chroniques chinoises du 4ème siècle de l'ère chrétienne sous le nom de Meng-gu. Il serait originaire des confins occidentaux de la Mandchourie, c'est-à-dire de la région du cours supérieur du fleuve Amour.

C'est un fait que les Mongols n'ont jamais été en contact direct avec les peuples indo-européens (Iraniens et Tokhariens) qui ont dominé l'Asie centrale jusqu'aux environs de l'an 1000, contrairement aux peuples turcs. Cela s'explique par le fait qu'ils occupaient à cette époque une position assez reculée.

Les Mongols ont un lien particulier avec le massif montagneux du Khentei, situé au nord d'Oulan-Bator et au sud du lac Baïkal. Ils y situent leur montagne sacrée, le Burqan Qaldun, où leurs ancêtres mythiques, le Loup Bleu et la Biche Fauve (Börte Cino et Qo'ai Maral) auraient vécu.

La première confédération mongole que l'on connaisse s'est formée à l'est du Khantei, sous l'impulsion de Qabul Khan, qui a probablement vécu entre 1100 et 1150. Ses conflits avec les Tatars, ses voisins orientaux, ont entraîné sa dislocation.

Au début du xiiie siècle et dès la seconde moitié du xiie siècle, dans toutes les tribus mongoles, se forme une aristocratie de la steppe, appelée le groupe des noïns. Ils portent des noms et titres distinctifs comme ba gatour (preux, courageux), böki (fort, puissant), bilgaï (sage), setchen (savant), merguen (archer excellent). Les différentes tribus sont constamment en guerre les unes contre les autres, ce qui permet aux chefs de clans victorieux d’accroitre leur pouvoir économique, par la possession d’esclaves et de pâturages. Les vaincus, les ounagan bogol, gardent le bétail des tribus dominantes et traquent le gibier lors des chasses organisées à l’échelle nationale. Les nuker, membres de l’escorte du khan, deviennent la force armée de la domination des masses. Le passage de la propriété collective du bétail et des pâturages par les clans (kuren) à la propriété privée des familles (aïls) marque le début du féodalisme nomade. Les pâtres libres se trouvent assujettis aux seigneurs féodaux, propriétaires (edjen) du domaine de pâturages (noutoug). L’économie de l’aïl reste autarcique, mais n’exclut pas le troc avec les peuples sédentaires voisins (bétail contre produits manufacturés)

 

L'Empire mongol

De 1206 à 1227 le khan mongol Gengis Khan conquiert une grande partie de l'Asie, créant le plus grand empire de tous les temps. Ses successeurs achèvent la conquête du continent et parviennent jusqu'en Syrie et en Europe orientale. L'empire, scindé en quatre grands oulous dès l'époque de Gengis Khan, donne naissance à quatre grands ensembles qui évoluent séparément à partir de 1260 : la Chine des Yuan à l’est, le Djaghataï au centre, l’Ilkhannat au sud-ouest (IranIrak et Syrie) et la Horde d'Or dans la steppe russe.

Gengis Khan instaure un véritable état mongol en empruntant aux Ouïgours leurs institutions administratives et en imposant le droit mongol (Grand Yasa ou Djasag, Le Grand Corps de Lois, rédigé en partie par Chiki-koutougou et disparu aujourd’hui). Le pays est divisé en deux circonscriptions, le baraghoun-ghar à l’ouest et le djegun-ghar à l’est. Le Djasag consolide les rapports féodaux au détriment des droits claniques et à la structure tribale. Le peuple est attaché aux pâturages et il est interdit de quitter les communautés organisées par l’administration militaire. Il prévoit des tribunaux et les châtiments à infliger aux contrevenants.

Les conquêtes amènent le dépeuplement de la Mongolie et ralentissent son évolution intérieure. Le manque d’hommes, utilisés pour la guerre, ralentit le développement de la société. Pendant le règne d’Ogodeï, la féodalisation connaît un vif essor tant en Mongolie que sur les territoires conquis.

À partir des années 1260, l’empire mongol se désintègre et forme désormais des provinces indépendantes les unes des autres. Le grand khan, qui réside à Pékin, ne peut imposer son autorité directe que sur la Chine et la Mongolie, et du fait des distances, son autorité n’est que nominale dans les oulous occidentaux.

La vie économique de la Mongolie stagne et l’économie reste essentiellement pastorale. Les guerres ont enrichi la couche dirigeante, mais affaibli considérablement la démographie. Pendant la seconde moitié du xiiie siècle, de nombreux mongols quittent la Mongolie pour s’établir dans les territoires conquis, plus riches, et se fondent dans la population locale. En Mongolie proprement dite, la classe dirigeante nomade et féodale prive les pâtres et les paysans du droit de migration, considéré par le Djasag comme de la désertion et passible de mort. Les pâtres libres du siècle précédent deviennent des serfs attachés à la glèbe et privés de leur liberté.

Après l’effondrement de l’empire Mongol en Chine en 1368, la Mongolie entre dans une période de démembrement féodal nomade et de pauvreté. La classe militaire et féodale, qui s’est enrichie pendant les conquêtes, voit ses ressources s’épuiser et cherche à le compenser par l’exploitation intense des pâtres (arates). Au cours des xiiie-xive siècles, ceux-ci ont été définitivement attachés au pâturage et doivent non seulement entretenir leurs seigneurs (noïons) mais entrer en campagne pour augmenter leurs richesses par le butin. Les campagnes militaires ont dépeuplé la Mongolie. La pénurie de main-d’œuvre empêche l’évolution de l’économie, l’élevage extensif de gros bétail restant le seul revenu. Le commerce décline avec la Chine après la chute des Yüan. Privé du tribut des oulous, l’économie du domaine central devient autarcique. La chasse recommence à jouer un rôle important (grandes battues à l’automne, petites chasses au printemps et en été).

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